J’ai commencé à apprécier la couleur sur le tard. Je n’ai longtemps porté que du noir ou, quand je me sentais d’humeur particulièrement festive, du noir et du gris, et à la rigueur du bleu marine (ouh la la cette fantaisie incroyable !)(j’étais un vrai petit arc-en-ciel) (du Mordor). Vous l’aurez compris, les seules couleurs qui me paraissaient acceptables ou tout du moins avec lesquelles j’étais à l’aise étaient essentiellement des couleurs très sombres ou très neutres.
J’aurais préféré me faire opérer de l’appendicite par un chirurgien aveugle plutôt que de porter du rose.
J’aurais préféré écouter 7 fois l’intégrale de Sylvie Vartan plutôt que de considérer porter du corail.
J’aurais préféré prendre un coup de soleil sur la plante des pieds plutôt que de porter du vert mint.
Quant au jaune (cette hérésie), n’en parlons même pas…
Inutile de préciser qu’il en allait de même avec mon intérieur qui n’était qu’une déclinaison de blanc, de marron, de bleu et de boring (si c’est une couleur).
Les choses ont bien changé depuis…

