et une poussières d’heures aussi…
– que j’ai quitté Paris pour Genève, le cœur battant et le ventre noué par l’excitation et la trouille
– que je me suis avouée que la recherche « classique » à la paillasse n’était plus ma voie et que si j’aimais toujours autant la science -et cette merveille qu’est la biologie-, la recherche et les chercheurs… je me sentais de plus en plus frustrée face à mes boites de culture et mes pipettes ; et que ma place était sans doute ailleurs
– que j’ai complètement changé de vie et de métier (bon ça a l’air facile dit comme ça, mais j’ai passé le premier mois à pleurer tous les soirs devant l’énormité de la tâche et l’étendue des responsabilités que je devais assumer) (pour de vrai) (pour vous donner une idée, escalader l’Everest en tongs les yeux bandés me paraissait plus faisable)
– que j’ai (re)découvert à quel point je pouvais m’impliquer dans un projet en lequel je croyais et à quel point j’étais « capable ». Capable de relever des défis que je pensais hors de ma portée. Capable de me dépasser.
– que je me suis rendue compte que je pouvais recommencer ma vie à peu près n’importe où et rencontrer de belles personnes partout où j’allais, de créer de nouvelles amitiés tout en conservant les anciennes… (ce qui parait un peu cucul la praline dit comme ça mais qui est tellement important… parce que c’est souvent ce qui paralyse un peu, cette peur de sortir de sa zone de confort, de son domaine de compétence ou de son cocon amical/familial)
Un an, un mois et un jour… C’est beaucoup et c’est peu à la fois. Et pourtant, je peux vous dire que j’ai changé durant ce laps de temps, que j’ai appris et que j’ai grandi (et que j’ai gagné en cheveux blancs mais ça c’est une autre histoire) (PAS TRES DROLE D’AILLEURS !!). Je ne sais pas vraiment de quoi l’avenir sera fait, le monde merveilleux des ONG dans lequel j’évolue maintenant n’étant pas ce qu’il y a de plus stable (à croire que j’aime ça après la précarité de la recherche) mais je sais qu’après l’année que je viens de passer, je n’aurais plus jamais peur d’essayer et de me jeter dans le grand bain (avec les requins et les crocodiles même, ouep) parce que dans le fond, à partir du moment où on fait abstraction de la peur, il n’y a pas grand-chose qu’on ne puisse faire…
(et si vous ne l’avez pas déjà vue, je vous conseille de regarder cette merveilleuse vidéo juste en dessous) 🙂
Je ne sais même pas si je serais capable de faire le quart de ce tu as fais :p
(je crois que mes amies sont toutes des femmes fortes et courageuses <3 )
Déjà un an! Bravo pour ce saut dans l’inconnu. Et ravie que cela se passe bien.
J’admire tellement les gens qui osent, et qui osent sortir de leur zone de confort. Pour ça, bravo à toi.